Les très rares serpents présents en Guadeloupe sont tous parfaitement inoffensifs. La couresse des Saintes et la couresse de Guadeloupe ont pratiquement disparues en dehors des iles de Terre de Haut et Terre de bas. Le typhlops de la Guadeloupe (Typhlops guadeloupensis ) est un petit serpent aveugle qui ressemble plus à un ver de terre et qui passe sa vie dans le sol reste difficilement observable et donc encore très peu connu.
Très spectaculaires, les iguanes sont bien connus du public. L’iguane des Petites-Antilles (Iguana delicatissima) dont la plus grosse colonie sur trouve sur Petite Terre est fortement menacé sur le reste de la Guadeloupe par l’extension de l’iguane vert (Iguana iguana) originaire d’Amérique du Sud.
Les lézards au sens large sont beaucoup plus visibles. Le plus connu, l’anolis, présente des variations locales importantes de formes et de couleurs qui ont permis aux spécialistes de distinguer plusieurs sous espèces en Guadeloupe. On les observe dans tous les types de milieux. Douze Anolis du groupe marmoratus sont répartis sur la Guadeloupe et les dépendances proches ; chaque île, voire presque chaque îlet des Antilles possèdent des populations d’anolis qui par leur morphologie et leurs couleurs se différencient souvent les unes des autres (Breuil, 2002). A l’intérieur de nos maisons et dans les jardins on trouve les mabouyas. L’hémidactyle mabouya ou « mabouya kaz » est originaire d’Afrique, le técadactyle ou « Gran mabouya » est originaire de la forêt amazonienne et a colonisé la quasi totalité des Petites-Antilles. Tous les deux nocturnes ils se nourrissent d’insectes et sont très utiles.
Dans la litière des jardins et de la forêt vivent quatre autres petites espèces : deux gymnophthalmes, un sphérodactyle et un scinque. Très discrets ces petits animaux restent le plus souvent sous les feuilles mortes ou les bois morts et passent inaperçus. Ils sont indifféremment appelés mabouya tè.
Beaucoup plus spectaculaires, les iguanes sont bien connus du public. L’iguane endémique des Petites Antilles ou ( Iguana delicatissima) occupe les régions côtières du nord des Petites Antilles, du niveau de la mer jusqu’à 300 m d’altitude (Lazell, 1973). La plus grosse colonie sur trouve sur Petite Terre, il est fortement menacé sur le reste de la Guadeloupe par l’extension de l’iguane vert originaire d’Amérique du Sud.
Deux espèces terrestres d’introduction ancienne, appelées localement molokoï, la tortue charbonnière et la tortue denticulée, originaires d’Amérique du sud cohabitent en forêt humide, et se nourrissent essentiellement de fruits charnus (banane, mangues...), d’insectes, d’escargots et trois espèces d’eau douce, la trachémyde de Porto Rico, la péluse de Schweigger et la trachémyde à tempes rouges appelée souvent tortue de Floride, introduite récemment concurrence les deux premières. Trois espèces de tortues d’eau douce fréquentent les étangs, les mares et les cours d’eau : la trachémyde de Porto Rico, la péluse de Schweigger et la trachémyde à tempes rouges, appelée souvent tortue de Floride, introduite récemment, elle concurrence les deux premières. En effet, vendue pendant longtemps en animalerie (accompagnée de son petit bassin centré d’un palmier en plastique clair), la trachémyde à tempes rouges, une fois délaissée par ses « propriétaires » (les tortues ont une espérance de vie d’une centaine d’années) et relâchée dans les cours d’eau, les mares et étangs, s’est propagée jusqu’à coloniser les habitats des tortues locales.