La Ligue de protection des oiseaux (LPO) a publié le premier rapport portant sur les espèces nicheuses rares et menacées (ENRM) présentes dans les territoires ultramarins français.
Depuis 1994, l’Observatoire des espèces nicheuse rares et menacées s’intéresse à suivre l’évolution d’espèces à l’état de conservation jugé fragile ou préoccupant, mais aussi aux espèces rares, localisées ou nouvellement nicheuses dont certaines montrent depuis quelques années des dynamiques de population singulières, illustrées entre autres par des essors numériques fulgurants. Il a pour mission de porter à connaissance les résultats de ces suivis réalisés dans l'Hexagone et en Outre-mer.
L’avifaune des Antilles françaises compte plus de 300 espèces d’oiseaux, dont les deux-tiers sont considérées comme migratrices et/ou hivernantes et un tiers nicheur. L’insularité et l’éloignement continental sont cependant à l’origine de quelques espèces endémiques comme le Pic de Guadeloupe Melanerpes herminieri, le Moqueur gorge-blanche Ramphocinclus brachyurus et l’Oriole de Martinique Icterus bonana. Dix-sept espèces d’oiseaux marins nichent ou ont niché historiquement sur les îles des Petites Antilles françaises, parmi lesquelles l’emblématique Pétrel diablotin Pterodroma hasitata, qui n’est malheureusement plus considéré comme nicheur en Guadeloupe et en Martinique.
Chaque année, les coordinateurs-espèce réalisent le bilan de la saison de reproduction de l’espèce en termes d’effectifs nicheurs et de productivité mais également en synthétisant les points forts de la saison et les actions de conservation menées en lien avec les menaces et pressions pesant sur les espèces. Ce 1e bilan dresse ainsi les éléments clés de la saison de reproduction 2023 ainsi que celles depuis 2015 lorsque les données sont disponibles.
Cette publication a été rendue possible grâce à près de 32 structures et associations naturalistes et 110 observateurs, dont la contribution et l’implication permettent aujourd’hui d’illustrer l’état de santé et la tendance de 27 espèces d’oiseaux nicheurs ultramarins.
Un grand merci à tous les contributeurs - ornithologues passionnés, amateurs, bénévoles ou professionnels - qui s’investissent localement pour améliorer le corpus de connaissances sur l’avifaune ultramarine et œuvrer ainsi à sa protection.
Pour consulter le rapport en ligne.
Source : LPO