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Le Parc national de la Guadeloupe a participé au séminaire "Rivières et plans d’eau" organisé par l’Office de l’eau les 28 mai et 1e juin 2024 au Mémorial Acte. A cette occasion,  les résultats des suivis des rivières menés par le PNG depuis près de 20 ans ont été présentés.

Le Parc national de la Guadeloupe est un établissement public qui couvre des espaces protégés parmi les plus riches et les plus emblématiques de l’archipel. Il a comme mission principale de veiller à la bonne conservation des habitats et de leur faune associée, sur les espaces naturels dont il a la gestion.

Depuis 2005, les agents du PNG réalisent un suivi des peuplements de rivières de Guadeloupe. Ce suivi a pour objectif de déterminer l’état de santé  des peuplements aquatiques (poissons et crustacés) sur les zones amont des rivières, en cœur de parc national ou à sa proximité immédiate. Pour ce suivi, 6 rivières sont ciblées : Beaugendre à Vieux-Habitants, Bourceau à Bouillante, Grosse Corde et Pérou à Capesterre-Belle-Eau, Moreau à Goyave, Lézarde à Petit-Bourg.


Une forte érosion des peuplements des cours d'eau

 

Avec près de 20 années, ces suivis montrent une forte érosion des peuplements des cours d’eau de Guadeloupe, qui s’aggrave d’année en année du fait des pollutions, mais aussi de divers travaux menés dans les cours d’eau. Ainsi, sur les 6 cours d’eau suivis, 4 rivières présentent une tendance générale à la "décroissance forte" : Beaugendre, Bourceau, Moreau et Pérou. La rivière Grosse corde est jugée "stable", Seule la rivière Lézarde présente  une "croissance forte".
Cette étude met en lumière des changements sur les populations aquatiques présentes dans ces cours d’eau. Le PNG fait le constat alarmant que ces populations diminuent tant en quantité qu’en diversité !

 

 

Le Parc national souhaite mieux comprendre les menaces qui pèsent sur les espèces aquatiques. Des diagnostics de bassin versant seront réalisés pour caractériser les pressions s’exerçant sur les écosystèmes et les populations. en faveur d’une meilleure prise en compte de cette problématique  dans   les politiques de gestion de l’eau et de transition écologique.

 

 

Séminaire "Rivières et plans d'eau de Guadeloupe", mai 2024 @PNG
Pêche électrique @Fabien Salles
Colle-roche @Fabien Salles

Comment ça marche ?


Pour étudier les populations dans les cours d’eau, les agents du Parc national de la Guadeloupe organisent des opérations de pêche électrique. Sur un tronçon défini à l’avance, les équipes  remontent le cours d’eau, munies d’électrodes pour étourdir les poissons et d’une épuisette pour les capturer. Cette méthode de capture non-létale  permet entre autres d’identifier puis de relâcher vivants les individus, afin d’étudier l’état de santé des cours d’eau.
La variété et le nombre d’espèces ainsi pêchées témoignent de la bonne santé de la rivière.

A propos des pêches électriques, on vous dit tout dans cette vidéo !

Que peut-on observer dans nos cours d’eau ?
Parmi les espèces les plus emblématiques observables dans nos cours d’eau, il faut citer les ouassous (Macrobrachium spp. ), les cacadors (Atya spp. ) mais aussi de nombreuses autres espèces de crustacés :  les Petit-boucs (Micratya poeyi et Potimirim spp., sans oublier les crabes ciriques (Guinotia dentata).
Il est également possible d’observer des poissons comme les colle-roche (Sicydium spp) et les mulets montagne (Agonostomus monticola).
D’autres espèces comme le poisson porte épée (Xyphocaris elongata) et les golomines (Poecilia reticulata) sont bien connues de nos cours d’eau et considérées comme patrimoniales. Ce sont pourtant des espèces exotiques envahissantes !

Les pêches électriques ont également permis de calibrer la méthodologie de recherche d’espèces exotiques envahissantes dans le cadre du programme Guad3E. Pour en savoir plus sur le projet Guad3E.


Source URL: https://www2.guadeloupe-parcnational.fr/actualites/le-parc-veille-sur-letat-de-sante-des-rivieres