L'Îlet Caret est interdit au débarquement depuis le 15 septembre dernier par arrêté municipal de la ville de Sainte-Rose, dans le cadre d'un projet de revégétalisation. Après 4 mois, les premiers résultats sont visibles et encourageants. Afin de conforter ces résultats, la Ville de Sainte-Rose, le Conservatoire du littoral, le Parc national de la Guadeloupe et le Cluster maritime ont décidé de prolonger cette interdiction de débarquement jusqu’au 31 décembre 2024. L’accès à la partie terrestre de l’îlet reste donc interdit jusqu’à cette date. Cette interdiction inclut également l’estran, c’est-à-dire la partie du littoral périodiquement recouverte par la marée. Le périmètre interdit sera matérialisé par des panneaux d’interdiction.
Le 15 septembre 2023, la Ville de Sainte-Rose avait pris un arrêté d’interdiction du débarquement sur l’îlet Caret. Cette interdiction a pour but de permettre une opération de nettoyage et de revégétalisation de cet îlet emblématique du Grand Cul-de-sac menée dans le cadre du Schéma d’intervention opérationnel, qui vise à concilier la valorisation du potentiel touristique de l’îlet tout en préservant de son patrimoine naturel.
Propriété du Conservatoire du littoral et géré par la commune de Sainte-Rose, l’Ilet Caret est l’objet d’une activité éco-touristique importante et régulière, avec pas moins d’une dizaine de prestataires et une cinquantaine de navires chaque week-end.
Véritable pôle d’attraction touristique du Grand Cul-de-sac marin, ce banc de sable de 4 000 m² présente aussi des enjeux réels de conservation pour sa biodiversité. En effet, son évolution préoccupe les usagers et les acteurs de l’environnement depuis plusieurs années.
Menacé par le changement climatique et une trop forte fréquentation, l’Îlet subit une importante érosion accompagnée du déplacement de son banc de sable vers le nord-ouest d’environ 12 m par an. Face à ces effets, l’îlet peine à se maintenir et la végétation souffre du piétinement par ses visiteurs.
Devant ce constat, la ville de Sainte-Rose, le Conservatoire du littoral et la Parc national de la Guadeloupe, avec le soutien du Cluster maritime représentant les acteurs économiques, ont lancé une opération de renaturation de l’Îlet Caret.
Après 4 mois d’interdiction, les premiers résultats sont visibles et encourageants puisqu’ils montrent une reprise et une progression de la végétation rampante initialement dégradée et réduite. Cette couverture végétale est essentielle pour fixer les sables et les nutriments du sol. Le suivi mené par le Parc national sur ce couverture végétal pionnier fait également apparaître un développement des zones de germinations sur des parties érodées de l’îlet. C’est pour renforcer la protection de cette zone déjà interdite que des barrières ont été installées les 4 et 5 décembre derniers.
Afin de conforter ces premiers résultats, les partenaires ont décidé de prolongé l’interdiction de débarquement jusqu’au 31 décembre 2024. L’accès à la partie terrestre de l’îlet reste donc interdit jusqu’à cette date. Cette interdiction inclut également l’estran, c’est-à-dire la partie du littoral périodiquement recouverte par la marée. Le périmètre interdit sera matérialisé par des panneaux d’interdiction.
Conformément à l’article 3 de l’arrêté municipal n°902 du 11 janvier 2024, l’organisation de manifestation sportives, les activités de groupes, les activités commerciales, artisanales, agricoles, publicitaires, médiatiques, les tournages et prises de vue à caractère professionnel sont interdits sur l’ensemble du site.
L’article 4 du-dit arrêté précise que l’accès, l’accostage et le débarquement de tout type d’embarcation, d’engins de sports nautiques (scooters, jet ski, etc.) motorisés ou non sont interdits sur le site.
Ces interdictions ne s’appliquent pas aux embarcations bénéficiant d’une autorisation écrite du propriétaire ou du gestionnaire du site (Conservatoire du littoral, Parc national de la Guadeloupe).
Les contrevenants s'exposent désormais à une amende forfaitaire de 135€ pouvant aller au maximum à 750€ et en cas de récidive la sanction prévue à l'article L-415-3 et R-415-1 du code de l'environnement pourra être appliquée (jusqu’à 3 ans emprisonnement et 150 000€ d'amendes), en cas d'atteinte au patrimoine naturel.
Consultez le nouvel arrêté municipal au pied de cet article.
Sur l'ïlet, la nature reprend ses droits comme l'atteste cette vidéo.