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Fermeture de l'Îlet blanc

Rappel sur la réglementation

L'Îlet blanc, véritable joyau du Grand Cul-de-sac marin, est reconnu comme site de nidification des sternes aussi appelés "mauves" en Guadeloupe.

Depuis 2018, le débarquement y est interdit du 15 avril au 15 août. La mesure a pour objectif de protéger ces oiseaux marins qui viennent faire leurs nids sur ce banc de sable. Une plateforme en bois de 20 m² a été installée par le Parc national pour augmenter la surface de nidification et protéger les nids de l’érosion.

Cette année, une une soixantaine de couvées sont enregistrées sur l'Îlet blanc depuis cette fermeture ! C'est la raison pour laquelle un arrêté préfectoral prolonge cette fermeture jusqu'au 30 septembre.

Chaque année, deux espèces de sternes viennent se reproduire sur l'Îlet Blanc : la Petite Sterne (Sternula antillarum) et la Sterne de Dougall (Sterna dougallii). Ces deux espèces sont classées respectivement « vulnérable VU » et en « danger critique CR» sur la liste rouge des espèces menacées en France établie par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN, 2021).

En Guadeloupe, 6 à 7 colonies régulières de Petites Sternes sont connues mais présentent des taux de reproduction très faibles dus au dérangement et aux aléas climatiques.

Pour la Sterne de Dougall, l’Îlet Blanc, classé en cœur de Parc national, est l’unique site de nidification régulier en Guadeloupe.

En période de reproduction, les sternes nichent à même le sable sur la plage. Les nids sont particulièrement difficiles à distinguer dans le sable clair et peuvent facilement être piétinés par mégarde.

Sensibles au moindre dérangement, les sternes abandonnent leur couvée : les œufs ou les poussins se retrouvent alors sans protection. Si l'absence se prolonge, la progéniture périt rapidement soit par insolation, soit victime de prédateurs (Bernard-l'ermite, oiseaux, etc.).

C'est pourquoi la présence de plaisanciers, de kayakistes ou d'embarcations à proximité immédiate de l’îlet ont de graves conséquences.

Pour préserver la quiétude des lieux, un arrêté préfectoral interdit le débarquement et l'approche à moins de 100 m des rives, du 15 avril au 15 août.

Depuis 2018, les suivis des populations réalisés par les agents du Parc national prouvent que les mouvements naturels du banc de sable portent aussi atteinte aux nids. Certaines parties de l’Îlet peuvent être immergées selon le déplacement de l’îlet.

Afin d’augmenter la surface de nidification et de protéger les nids de l’érosion, une plateforme en bois de 20 m² a été construite et installée par l’ONF. Des panneaux ont été placés pour informer les plaisanciers.

De par son classement en cœur de Parc national, l’Îlet bénéficie d’une réglementation spécifique lors de la période de nidification. Chaque année, nos agents interviennent pour  préparer le site en vue de la saison de reproduction : dératisation, pose de leurres en forme de sternes, installation des bouées de délimitation de la zone tampon, etc.
Le panneau mis en place sur l’îlet Blanc et les affiches placées sur tous les quais des ports du Grand Cul-de-sac marin informent le public de cette interdiction. A la limite des 100 mètres, 5 bouées jaunes de forme ronde et 1 espar délimitent la zone à ne pas franchir.

A propos de la réglementation dans le Grand Cul-de-sac marin
Le Grand Cul-de-sac marin est un territoire d'une exceptionnelle diversité. Sur une superficie de 3 200 ha, se retrouvent la plus grande forêt marécageuse des Petites Antilles côtoyant la plus grande barrière de corail et au milieu des herbiers d'une grande richesse.
Il abrite des espaces classés en cœur de Parc national :
• les îlets Kahouanne et Tête-à-l'Anglais, Fajou, Christophe, Labiche, Carénage
• les marais Choisy et Lambis, la Pointe de la Grande Rivière à goyaves (Lamentin)
Son aire maritime adjacente couvre 130 000 hectares.
La réglementation diffère dans ces différents espaces. Le mouillage forain est interdit. Seul l'amarrage aux bouées mises à disposition par le Parc national est autorisé.
De plus, il est notamment interdit :
    • de Pêcher ou chasser (pêche professionnelle ou de loisirs)
    • D'éclairer les îlets ou la mer de nuit
    • De pratiquer du jet ski
    • De survoler la zone avec un drone ou tout autre type d'aéronef (sauf dérogation accordée par la direction du Parc national).

Plateforme à sterne de l'Îlet blanc
Espar à l'Îlet Blanc @Laura Flamme
Petites sternes @PNG

Les plaisanciers peuvent télécharger gratuitement l’application mobile Nav&Co pour accéder, selon leur géolocalisation, aux informations indispensables sur la réglementation maritime, le balisage et la biodiversité remarquable.